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Journée d'étude : "Cathédrales en feu : histoire et archéologie des incendies des édifices religieux (Moyen Âge – époque moderne)"

Publié le 17 mars 2020 Mis à jour le 25 juin 2020
Date(s)

le 14 octobre 2020

09h30 -17h
Lieu(x)
Lieu : Paris, INHA, Salle Vasari

Cathédrales en feu : histoire et archéologie des incendies des édifices religieux (Moyen Âge – époque moderne)




Organisateurs :
Maxime L’Héritier, Université Paris 8, ArScAn UMR 7041
Christophe Petit, Université Paris 1, ArScAn UMR 7041
Arnaud Ybert, Université de Bretagne Occidentale, CRBC EA 4451 / UMS 3554

Lieu :
Paris, INHA, Salle Vasari

Date : mercredi 14 octobre 2020 – 9h-17h

Programme :
9h Accueil des participants

9h30 Introduction

9h45
Stéphane Buttner, Sylvain Aumard, Fabrice Henrion (Centre d’Études Médiévales, Auxerre / associés ArTeHiS UMR 6298)
Archéologie du bâti et incendie : entre matérialité et immatérialité d’un sinistre

10h30
Marie Lafont (Université de Tours, CESR UMR 7323)
Les destructions laissent-elles des traces ? Essai de réflexion à partir de l’étude des églises incendiées de Bourges à la fin du Moyen Âge

11h15
Florence Close (Université de Liège – UR TRAVERSES)
L’incendie de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert à Liège de 1185 : un sinistre total ?

12h Déjeuner

13h30
Léa D’Hommée-Kchouk (Université Paris 1)
L'incendie de la cathédrale du Mans, des stigmates de l'embrasement à une reconstruction novatrice au milieu du XIIe siècle

14h10
Thomas Flum (Université de Franche-Comté, EA 2273)
L’usage du feu pour démolir un édifice et l’incendie de la cathédrale carolingienne de Cologne

14h40 pause

15h
Philippe Bernardi (CNRS LaMOP, UMR 8589)
Les palais brûlent aussi. Sur quelques traces laissées par les incendies survenus au Palais des Papes d’Avignon au XIVe siècle

15h30
Alain Villes (Conservateur en chef honoraire du Patrimoine)
L’incendie de la cathédrale Saint-Etienne de Châlons-en-Champagne en 1668

16h15 Discussions et conclusion

Résumé des communications :
Archéologie du bâti et incendie : entre matérialité et immatérialité d’un sinistre
Stéphane Buttner, Sylvain Aumard, Fabrice Henrion
Centre d’Études Médiévales, Auxerre / ArTeHiS UMR 6298
L’approche archéologique des constructions est régulièrement confrontée à la question des incendies, notamment par la découverte d’indices caractéristiques : maçonneries ou sols rubéfiés, bois brulés, etc. Toutefois, plusieurs expériences et réflexions croisées montrent que l’analyse de ce fait devient souvent un exercice délicat dès lors que l’on replace celui-ci dans un contexte plus large en associant la documentation écrite ou la vision diachronique du bâtiment. La réflexion permet alors parfois de nuancer la vision habituelle du sinistre et de ses conséquences, d’en prendre une plus juste mesure et d’aller au-delà des idées reçues. Inversement, l’absence de sa matérialité sur des sites et contextes où les faits sont parfaitement attestés, par exemple dans les textes, permet de s’interroger sur l’ampleur et la chronologie des programmes de reconstruction. Et pas seulement d’ailleurs dans l’acte de (re)bâtir, mais aussi par ce qu’ils revêtent d’intentions d’effacement d’un traumatisme et d’opportunités d’imposer de nouvelles formes ou fonctions. Le souvenir d’un incendie pouvant être plus prégnant pour ce qu’il a permis de faire que pour ce qu’il a détruit.

Mis à jour le 25 juin 2020